GDO au temps de la COVID 19
Il y a un an, le pays était figé, en état de crise sanitaire et la population était confinée.
Passés les quelques jours de stupéfaction, liée au risque de maladie dont la gravité était assurée par les média et nos représentants élus, l’association s’est rapidement mobilisée afin de poursuivre les travaux entrepris sur le jardin des semences.
Le maire de la commune, Monsieur Amiraty, contacté afin d’essayer de trouver une solution qui nous permettrait de déroger au confinement, a pris un acte administratif autorisant la présidente et le trésorier de l’association à se rendre sur la parcelle pour l’entretenir. Devant l’ampleur des tâches à effectuer, quelques jours plus tard, nous avons sollicité ses services afin d’étendre la dérogation à 8 autres membres de l’association.
Convaincus que la crise sanitaire est étroitement liée à la perte de biodiversité, il nous a paru impératif de décupler nos forces et d’agir pour la restaurer dans cet espace urbain.
Nous avons ainsi pu mettre en œuvre notre projet de plantation de haies de biodiversité et de petite zone boisée à partir de laquelle nous allons créer une mini-forêt jardin. Une vingtaine d’arbustes et arbres mellifères ou comestibles tels que des sureaux, des cornouillers mâles, des fruitiers de petite taille se sont ajoutés aux végétaux déjà présents sur le site.
Des semis en pleine terre et des semis sous abri ont été réalisés pour ne pas compromettre cette 2ème saison au jardin des semences. Dès le confinement achevé, nous avons installé un système d’irrigation au goutte à goutte et les semis ont été repiqués (tomates, poivrons, aubergines, courgettes, fleurs et aromatiques). Le mandala a été désherbé pour en dégager toutes les vivaces plantées à l’automne et de nouveaux individus ont agrémenté les pétales.
Même si nos actions peuvent paraître dérisoires, nous sommes toujours mobilisés dans la démarche de restauration des écosystèmes et de sauvegarde de la biodiversité. Le jardin nous apporte la joie de constater que les insectes sont nombreux dans tous les coins de la parcelle, que les vers de terre nous soutiennent dans nos actions et que le collectif est resté soudé malgré le climat morose et les menaces qui pourraient bloquer nos énergies. Longue vie au jardin des semences et aux Graines de Oaï.
Carole – avril 2021