Premiers pas au jardin de semences
Il est où le jardin ? Il est où ?
Si vous avez circulé sur l’avenue qui relie le village de Gignac-la-Nerthe à celui de Laure, vous avez sans doute remarqué que la friche située le long de l’impasse des templiers a laissé la place à un espace aménagé pour y accueillir des potagers partagés et le jardin de semences.
Les coffres de bois destinés au rangement des outils des futurs heureux jardiniers sont repérables de loin. Des plantations d’arbres et d’arbustes ont été réalisées. La clôture en ganivelles délimite cet espace d’une beauté apaisante bien qu’encore un peu épurée.
C’est sur ce site que se trouve la parcelle du jardin de semences de Graines de Oaï que la mairie de Gignac-la-Nerthe a mis à notre disposition pour cultiver de la graine à la graine.
Chauds bouillants les graines de Oaï !
Quelques semaines auparavant, puis les derniers jours avant notre entrée dans les lieux, les membres de GDO ont remué leurs méninges pour esquisser un schéma de conception du futur jardin.
Les idées exprimées ont été nombreuses mais l’équipe composée de Jean-François, Léopold, Laetitia, Stéphane, Sébastien, Alain, Anna-Reine et moi-même, a été lucide et pragmatique.
Certes, nous rêvons tous d’un design inspiré de la Ferme du Bec Hellouin mais, pour cette 1ère année, compte tenu d’une entrée tardive sur les lieux, il nous a paru préférable de travailler par zone.
Nous avons ainsi identifié trois zones, au sud de la parcelle, sur lesquelles nous avons décidé de concentrer nos efforts.
Nous avons été aidé par Julie, notre amie et maraîchère prochainement installée à 2 pas du jardin de semences, qui nous a dessiné un plan sur la base de nos attentes et de nos contraintes.
Toujours les mains dans la terre, pour notre grand bonheur
Nous avons donc reporté ce dessin sur le terrain, en prenant quelquefois de petites libertés pour s’adapter à la réalité des lieux.
L’un des principes majeurs de la permaculture est d’apprendre à observer son terrain avant de commencer toute activité. Nous n’avons pas eu ce temps pour observer et nous savons donc que nous allons apprendre de cette 1ère expérience qui sera riche de succès mais aussi probablement d’erreurs.
Et le 30 mai, c’est ainsi qu’Anna-Reine, Sabine et Sébastien ont entamé la création d’un carré d’aromatiques, à l’entrée du jardin. Le reste de l’équipe présente ( Jean-François, Stéphane, Alain, Laetitia et son bout de chou, Paulin, Jeanne et enfin moi-même) a débuté la préparation de planches de culture en aérant la terre à la grelinette.
Dès ce 1er jour, nous avons pu planter plusieurs variétés de tomates, des capucines et des tagètes.
Nous avons dû faire vite car certains de nos plants semés le 9 mars puis le 13 avril, commencent à pousser très haut et à s’affaiblir.
En 2 jours, nous avons réussi à réaliser une dizaine de planches de culture, préalable indispensable car nous devons planter nos tomates de variétés différentes à plusieurs mètres de distance pour ne pas risquer de croisement. C’est la même chose pour les poivrons et les aubergines. Il faut donc prévoir des cultures intercalaires qui font faire une barrière naturelle et éviter ce risque. Nous avons donc fait des rangées de haricots, de tournesol et d’arroche rouge qui sont des plantes de belle taille.
Grâce à la belle énergie de tous, nous avons pu en 8 jours, planter tous nos plants soit plus de 300. Nous avons aussi semé des engrais verts car il est trop tard pour certaines cultures et trop tôt pour les autres. Ainsi, le sainfoin et le sarrasin vont préparer la terre pour des semis à l’automne.
10 jours après, Lionel, Marie-Claire, Jean-Pierre ont pu se joindre à nous pour commencer à planter sur une 3ème zone. Nous avons fini de planter nos derniers poivrons et aubergines, du potiron.
Sous le soleil, la question de l’eau
Les journées de jardin sous le soleil et , en plein vent quelquefois, nous ont donné beaucoup de joies et des coups de soleil bien-sûr. Nous nous sommes ménagé des moments de détente aussi à l’ombre du vieux figuier et nous avons apprécié de pique-niquer sous les cerisiers et les pruniers mirobolans du verger que la mairie vient de débroussailler.
Je n’ai pas encore évoqué le problème de l’arrosage. Nous avons opté pour un paillage épais (10cm) afin de réduire la fréquence de l’arrosage que nous avons établie à 3 jours. Pour le moment, cela a l’air de bien fonctionner ; nous n’avons pas constaté de plantes en souffrance et les quelques plants qui avaient moyennement aimé le repiquage se sont adaptés. Nous avons craint pour nos 5 pieds de consoude mais après avoir eu un coup de chaud, nous avons vu apparaître de jolies petites feuilles.
Nous nous relayons pour arroser et nous faisons en sorte d’être entre 3 et 5 personnes à chaque fois car ce serait trop long avec moins de participants. Et nous n’occupons pour l’instant qu’un quart du terrain du jardin de semences !
De ce fait, nous allons très vite réfléchir à un système d’irrigation autre que les bons vieux tuyaux qui nous servent actuellement.