Jean-Martin Fortier, le 29 mai, à la Friche Belle de Mai
La cité de l’agriculture met à l’honneur le maraîchage
Jean-Martin Fortier, auteur du best-seller « le jardinier-maraîcher » était invité à l’initiative de la Cité de l’agriculture pour dédicacer son ouvrage et relater son parcours d’agriculteur et son expérience réussie d’agriculture bio-intensive sur petite surface.
Devant un public d’une centaine de personnes dont Graines de Oaï,majoritairement jeune où les femmes étaient largement représentées, il a détaillé par quels chemins il est arrivé à envisager une activité agricole.
Comment vivre une belle vie
Il a ensuite expliqué la recette pour « vivre une belle vie », en famille, sur une exploitation de surface réduite, avec peu d’argent à investir. Si de belles rencontres lui ont permis de mettre le pied à l’étrier, ce sont le travail de sa femme et lui-même, leur capacité à s’adapter et leur goût pour l’expérimentation qui a permis que le rêve devienne réalité.
Parce-qu’il est heureux de vivre cette vie-là, Jean-Martin Fortier a décidé d’en faire un livre pour diffuser son expérience et ses techniques pour cultiver de bons produits. Dans une logique de circuit court, il les vend dans le cadre d’une AMAP mais également sur marchés fermiers,ce qui lui permet d’ en tirer un revenu confortable et de nourrir une petite communauté avec des produits de qualité.
Des petits moyens techniques mais beaucoup d’idées
Sur son exploitation, pas de tracteur mais des grelinettes et des motoculteurs équipés de herse rotatives, pas de labour mais des planches de culture amendées, pas d’engrais ni de pesticides. Les rendements importants sont générés par une densification des plantations qui a également pour effet de limiter le travail physique et le temps passé à l’exécution des tâches.
Un changement d’échelle
Son modèle a connu un tel succès que l’inventeur de la ferme de la Grelinette a été contacté par un mécène canadien pour travailler, cette fois avec de gros moyens techniques et financiers, à une ferme expérimentale où le maraîchage côtoie l’élevage dans une logique plus commerciale, semble-t-il.
Une expérience locale
L’intervention de Jean-Martin Fortier était suivie de celle d’un jeune agriculteur du département, installé depuis 3 ans, sur un espace cultivable de 1000 m² qui lui permet, à présent, de tirer un petit revenu de son travail. Une expérience qui peut redonner de l’espoir aux personnes désireuses de faire du maraîchage sans s’endetter.
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