Semis et montage de serre le 9 Mars
Ce samedi 9 mars, le cours était consacré à des travaux pratiques :
– montage de la serre à semis
– réalisation de semis pour de futures plantations au jardin de semences
Une équipe masculine s’est consacrée à l’installation de la serre destinée à accueillir les semis tandis que les graines de Oaï féminines accompagnées de Sébastien se lançaient dans la réalisation des semis.
1– Nos contraintes :
– Il s’agit de semer des espèces et des variétés qui seront ensuite repiquées au jardin de semences, au mieux début mai. Ce repiquage tardif nous oblige à faire des choix.
Il va s’écouler 2 mois entre la date du semis et le repiquage. Nous avons donc sélectionné des variétés qui vont croître vigoureusement mais, pas trop vite, pour être à la bonne taille début mai.
– nous devons semer des variétés qui vont tolérer la sécheresse et les fortes conditions d’ensoleillement des mois estivaux.
– nous avons intégré la texture du sol : ici nous sommes sur un sol calcaire et de texture plutôt limoneuse.
2– nos objectifs :
– les plantes cultivées sont destinées à aller jusqu’à complète maturité pour que nous puissions récolter des graines, d’où le choix des autogames (dans un 1er temps)
– nous devons obtenir des graines en quantité suffisante pour alimenter la grainothèque et réensemencer l’année prochaine.
De ces contraintes et de ces objectifs découle un 1er choix d’espèces et variétés volontairement restreint.
3 – Choix des espèces et variétés de légumes, aromatiques et fleurs :
A l’intérieur des espèces de la famille des solanacées, nous avons choisi des variétés qui ont des qualités gustatives avérées, qui sont de culture relativement aisée, adaptées aux conditions climatiques, qui ont des aspects variés et dont les graines sont faciles à reproduire. Nous avons ajouté des laitues du midi pour leur saveur et leur production abondante de graines.
Pour finir, nous avons semé 4 espèces d’aromatiques et 2 fleurs.
Tomates | Aubergines | Poivrons | Piments | Salades Laitues |
Ananas | De Barbentane | Orange ariégeois | Espelette | Craquerelle du midi |
Poivron jaune | Ronde de Valence |
| *Carré de Lagnes | * Rougette du midi |
Miel du Mexique | *Longue de Goult |
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| Grasse madrilène |
Green zebra |
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Italienne pourpre |
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Marmande ancienne |
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Corse |
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Coeur de boeuf |
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Potiron écarlate |
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*Rouge naine hâtive de St Victor |
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* variétés mises à notre disposition par l’Institut National pour la Recherche Agronomique d’Avignon
4 – Calcul du nombre de porte-graines nécessaires :
Pour la récolte des graines, et dans l’objectif de garantir un brassage génétique suffisant, nous devrons conserver entre 6 et 12 porte-graines, selon les espèces (quantités recommandées pour les autogames).
Pour une gestion simplifiée des semis de légumes, nous allons considérer que 10 PG suffisent et cela pour chaque variété cultivée.
Il nous faut donc semer les quantités suivantes :
Pour les légumes :
– tomates : 10 variétés*10 graines = 100
– Aubergines : 3*10 = 30
– poivrons : 1*10 =10
– piments : 2*10 = 20
– salades : 3*10 = 30
Pour les aromatiques :
– persil plat: 20
– persil géant d’Italie : 20
– coriandre : 20
– basilic marseillais : 20
20 graines pour chacun car ce sont des espèces dont la germination est difficile.
Pour les fleurs :
– tagète : 24
– bourrache officinale : 24
La bourrache et la tagète ( oeillet d’inde) sont à prévoir en quantité car elles ont une fonction importante au potager. De plus, elles sont beaucoup de succès lors des échanges de graines.
Nous avons donc réalisé 318 semis !
5 – Le matériel et les fournitures utilisées :
1) des plaques alvéolées souples
2) des plaques alvéolées rigides
3) des plaques biodégradables
4) les traditionnelles boites d’oeufs
Nous avons utilisé un terreau spécial semis auquel nous avons incorporé un peu de sable.
L’étape du semis est décisive pour la réussite de nos futures plantations. Les graines sont fragiles ; elles ne doivent être ni trop comprimées par le substrat ni trop à l’aise dans une petite poche d’air, par exemple.
Pour éviter ces écueils, les jardiniers confirmés remplissent aux 2/3 les plaques à semis avec leur substrat puis tapent plusieurs fois les plaques sur un plan dur. Ainsi, la terre est tassée mais pas trop.
Pour un semis en caissette, on utilisera une petite planche à la dimension pour tasser légèrement le substrat. On peut aussi le faire à la main.
Les graines sont ensuite déposées sur le terre puis légèrement recouvertes ( hauteur = 3* la taille de la graine).
6- Le suivi des semis :
Nos semis ont été reportés sur un cahier qui va rester au Garden Lab et qui va permettre de suivre les arrosages et le comportements de nos semis. Ces informations seront également retracées sur un tableur. Nous allons noter les caractéristiques de chaque variété afin de sélectionner celles qui seront à privilégier l’année prochaine.
Après arrosage, les semis ont été placés dans la serre, en fin de matinée.
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Le lendemain :
Une visite de routine nous a permis, dès le lendemain, de nous rendre compte que si les plaques de semis biodégradables sont écologiques, elles ont un gros inconvénient. Elles sont de véritables éponges et nécessitent une fréquence d’arrosage accrue. Il en est de même pour les boites d’oeufs.
Elles ne sont donc à utiliser que lorsqu’un arrosage quotidien est possible.
En fait, pour une bonne croissance, les graines doivent bénéficier d’une constante humidité. Les stress liés au dessèchement du terreau ou à l’inverse à une humidité excessive sont à proscrire. C’est la stabilité qui doit être recherchée. C’est pour cela que les semis nécessitent, à ce stade, une surveillance régulière voire constante, en fonction de la météo.
15 jours après :
Le résultat est mitigé :
– les plantules de laitues ont 2 feuilles
– quelques tomates (de chez Pascal Poot) commencent à germer
– des aubergines fragiles sortent de terre
– pas de poivrons en vue
Du côté des aromatiques : rien mais nous savons qu’il convient d’être patient avec le persil et la coriandre.
Nous avons identifié le problème : il a fait très chaud dans la serre, pour un mois de mars, et les semis effectués dans les plaques biodégradables ont tendance à sécher trop vite. Nous avons donc procédé à un copieux arrosage et décidé d’augmenter leur fréquence.